Méthodes de travail
Prendre
des notes, gérer son temps de travail, retenir ses cours : voici quelques
conseils.
1- Je n’arrive pas à m’organiser
Une seule solution : pla-ni-fiez
Votre
outil principal : l’agenda.
Vous allez l’ouvrir vingt à trente fois par jour… alors prenez le temps de le
choisir solide (surtout la reliure), à votre goût et adapté à votre manière de
travailler : préférez-vous visualiser les journées, les semaines ?
Prenez l’habitude de vous concocter un planning mensuel, en indiquant vos
plages de temps libre, vos activités extrascolaires.
N’hésitez
pas à utiliser les surligneurs fluo pour repérer les différents types de
travail : révisions, exercices ponctuels, lectures à faire, travaux de
groupes, renseignements à trouver ou à demander.
Pour
vous donner du cœur à l’ouvrage, faites une liste du travail à faire : une première colonne pour la semaine
en cours, une deuxième pour le travail à rendre dans quinze jours, etc.
Essayez
de varier les plaisirs :
intercalez la demi-heure de saxo entre la révision du contrôle d’histoire et la
préparation de la dissert’ de français.
Numérotez
les tâches par ordre de priorité
et, chaque fois que vous en terminez une, cochez-la sur votre liste. A la fin
de votre séquence, la guirlande de croix vous donnera une pêche d’enfer.
Entre deux tranches « boulot » d’une cinquantaine de minutes environ
(au-delà vos neurones saturent), ménagez-vous des pauses de cinq à dix
minutes en veillant à ce qu’elles ne se transforment pas en coupures frigo ou
télé trop rapprochées.
Et puis soignez
le décor : un coin travail bien rangé, ou plutôt bien organisé, est un
gain de temps énorme. Attention, un tas ne doit pas en cacher un autre…
2- Je mets un temps fou à apprendre mes cours
Assimilez en plusieurs fois
C’est
prouvé, on retient mieux en fragmentant. Apprenez par blocs de cinq à sept
éléments, en utilisant le
système des poupées russes. Pour vous aider à emboîter parties et sous-parties
du cours dans le bon ordre, construisez-vous
des images mentales. Par exemple, un chapitre sur les espaces ruraux en
géographie. En associant des lieux que vous aimez pour chaque exemple d’habitat
rural (le chalet du grand-père savoyard…), vous donnez à votre mémoire des
repères précieux.
Réactivez
votre mémoire. Le
cours ? Aussitôt appris, aussitôt oublié. Rassurez-vous, ce n’est qu’une
impression. Mais pour l’assimiler, il
est indispensable de vérifier régulièrement ce qu’il vous en reste.
La
fiche est un très bon moyen d’apprendre et de contrôler ses connaissances. En l’écrivant, en la soulignant, en la
rangeant, vous vous appropriez le contenu du cours : il s’agit de votre
écriture, de vos stylos, de votre boîte à rangement. Autant de repères
personnels qui peuvent, de façon presque inconsciente, réactiver votre mémoire.
Plusieurs révisions sont nécessaires
pour graver le contenu d’une fiche dans votre mémoire à long terme !
Laissez passer une semaine puis relisez-la et complétez-la. Vous abordez un
nouveau chapitre d’histoire ? Signalez-le au bas de la fiche sur le
précédent chapitre, en utilisant toujours la même couleur. Ce sera un
aide-mémoire supplémentaire, lors de vos révisions.
Plus
vous établirez ainsi des passerelles entre vos connaissances, plus vous aiderez
votre mémoire à se repérer.
Refaites un point lorsque vous avez terminé une grande partie du programme.
Quand il s’agira de réviser pour un contrôle ou un examen, la moitié du boulot,
voire plus, sera déjà fait.
3- Je me laisse décourager par une mauvaise note
Analysez vos erreurs pour progresser
On
apprend en se trompant.
Qu’est-ce qu’apprendre sinon faire quelque chose qu’on ne sait pas faire en le
faisant. Apprendre, c’est essayer,
tâtonner, se tromper… et comprendre ses erreurs.
Dites-vous qu’une erreur est une
chance : la chance de l’avoir faite une fois, pour ne plus la renouveler
ensuite. Afin de vous remotiver après une sale note, une solution : reprendre la copie et comprendre pourquoi
on s’est planté et comment on aurait pu mieux réussir. N’hésitez pas à
faire appel à tous ceux qui peuvent vous aider à analyser vos erreurs : le
prof, en relisant ses annotations, un copain bon dans la matière, le cours et
le bouquin. Tant que la lumière n’est pas totalement faite, persévérez. C’est
la seule façon de progresser.
4- Je n’arrive pas à établir des priorités dans
mon travail
Interprétez la demande de vos profs
Pour être capable de discerner l’important
de l’accessoire, il faut bien
interpréter la demande de vos profs. Il va falloir être capable de
décrypter exactement ce qu’on vous demande : étudier, lire, consulter… les
nuances sont de taille. Pour vous repérer dans ces distinctions parfois bien
subtiles, posez-vous toujours cette question : Comment puis-je vérifier
que j’ai réussi à faire ce qu’on me demande ?
Par exemple, on vous demande d’apprendre
cette leçon. Il ne vous suffit pas de la lire une fois ou deux. Comment
vérifiez sue vous la savez vraiment ? Vous êtes capable de faire tel ou
tel exercice d’application ? Vous pouvez définir les cinq notions
fondamentales, reconstituer le plan, répondre à telle question ? Le secret pour être tranquille, c’est
d’imaginer les questions qu’un prof sadique pourrait vous poser pour
vérifier que vous avez bien appris (évidemment, un prof sadique, ça n’existe
pas. Mais c’est un scénario utile pour apprendre à travailler !).
5- Je ne sais pas comment prendre des notes
Apprenez à écrire l’essentiel.
Pour
avoir des notes claires, aérez votre page. Réservez la partie haute pour la matière, le titre, la date,
en ajoutant un espace en dessous pour inscrire le plan du cours. Puis séparez
votre page en deux dans le sens de la hauteur.
A droite, inscrivez vos notes. Pour une
meilleure lisibilité, prenez l’habitude de faire un peu de mise en page : changez de couleur pour les titres, les
sous-titres et le texte. Faites des
paragraphes, sautez des lignes. Profitez des schémas et des croquis pour
« aérer » votre copie, elle sera beaucoup plus agréable à relire. A
gauche, laissez une grande marge. Elle vous servira à inscrire lors de vos
relectures toutes vos réflexions : phrases de synthèse, formules ou dates
à retenir, un signal d’alerre pour attirer votre attention sur les points les
plus délicats.
Pour
prendre vos notes, n’écrivez pas mot à mot. Notez l’essentiel du cours. Ne vous précipitez pas sur votre feuille,
crayon en main, dés que votre prof ouvre la bouche. Attendez qu’il termine de
développer son idée pour l’écrire. Rassurez-vous, si cette idée est une notion
clé du cours, vous pouvez être sûr qu’il la répètera.
Des
indices vous aident à repérer ce qu’il faut noter : une définition inscrite au tableau, un
exemple développé pour expliquer une notion, l’intonation de la voix du prof,
un geste qui marque l’importance de la phrase dite.
Il y a aussi des incontournables à noter avec une grande précision : les
chiffres, les formules, les dates, les définitions, les noms propres. Et
surtout, l’indispensable plan du cours :
soit votre prof l’écrit au tableau en d début de cours, soit il le
construit au fil du cours. Dans ce deuxième cas, soyez attentif aux changements
d’idées, aux expressions du style : « Nous allons aborder le deuxième
point », « Etudions maintenant », etc.
La prise
de notes vous aide aussi à vous concentrer parce qu’elle vous oblige à
écouter attentivement le prof pour saisir les idées clés de son cours.
Facilitez-vous donc la vie en vous plaçant dans l’axe du tableau, avec votre
prof en ligne de mire et à portée d’oreilles. Si vous décrochez, c’est souvent
par incompréhension. N’hésitez pas à demander des explications au prof. C’est
la meilleure recette pour rentrer à nouveau dans le cours.
6- Quand je travaille en groupe, j’ai l’impression
de perdre mon temps
Préparez ensemble un plan de travail précis
A
plusieurs, on s’encourage et on met le turbo. A l’image d’une équipe médicale, vous êtes plus efficaces en mettant en commun vos
compétences (le bon en math, le qui-sait-tout en histoire, le passionné de
philo, le polyglotte). Vous affinez votre compréhension du cours en vous le
faisant réexpliquer par un copain qui l’a compris. Et vice-versa : expliquer le cours à quelqu’un qui
« n’a rien pigé » vous oblige à clarifier et à préciser votre
pensée. C’est tout bénef ! Mais attention, le travail en groupe ne
remplacera jamais le travail personnel (pour apprendre son cours par exemple).
Il vient en complément.
Un
peu de discipline s’il vous plaît ! Pour que vos révisions ne se transforment pas en séances de
rigolade permanente, préparez le terrain
en établissant ensemble un plan de travail avec des horaires précis (on
commence à 16h30, on s’arrête à 19h, on fait une pause gâteau de 17h30 à 18h).
N’arrivez pas les mains dans les poches en comptant sur les autres pour les
feuilles, les bouquins…et les idées. Il peut être utile, par exemple, de
collecter de votre côté des documents pour un exposé, de démarrer les exos ou
de revoir la leçon chez vous.
7- J’ai peur de parler devant tout le monde
Dites-vous que ce n’est pas vous qui allez être jugé mais ce que
vous allez dire
Lancez-vous
petit à petit. Si vous
rougissez, bafouillez, tremblez… bref, si vous faîtes un blocage à l’oral,
réagissez, sans pour autant vous martyriser. Pour un exposé, dites-vous que ce n’est pas vous qui allez
être jugé, mais ce que vous allez dire. Si vous avez travaillé, ce sera
forcément intéressant.
Participer
en classe, c’est déjà commencer à assimiler son cours, donc à gagner du temps. Si vous êtes
timide, soignez-vous en procédant par étapes. Choisissez la matière ou le prof
qui vous met à l’aise ou un cours en demi-groupe. Fixez-vous un objectif : « Je prends la parole une fois par
semaine », puis augmentez à votre rythme la fréquence et la longueur
de vos interventions. Vous verrez, votre assurance et votre capacité à
improviser à l’oral viendront avec l’entraînement.
Ne
vous laissez pas impressionner.
C’est tout à fait normal de se sentir emprunté et maladroit au début. Surtout
quand votre prof ou des grandes gueules de votre classe vous impressionnent. Mais imaginez-les en pyjama en train de
donner la pâtée à leur toutou ! C’est l’idéal pour les faire
dégringoler de leur piédestal.
8- Je ne sais pas collecter des informations
Demandez de l’aide aux documentalistes.
Pour
débroussailler un sujet, le dico et les encyclopédies sont vos premiers outils de travail.
Ouvrez-en plusieurs pour confronter les définitions entre elles.
Sélectionnez
les documents. Ne vous
laissez surtout pas déborder par une masse d’infos. Vous avez trouvé le chemin
du CDI ou de la bibliothèque municipale… Victoire ! Ne cherchez pas au
hasard des rayonnages mais demandez de
l’aide à la documentaliste, en lui donnant le maximum de détails.
A l’usage, vous deviendrez aussi un as de
l’utilisation des fichiers (informatisés ou non) : en passant par les fichiers titres, matières, auteurs, vous
obtiendrez les références d’une somme d’ouvrages, revues spécialisées,
dossiers, livres, thèses…
Ensuite, choisissez les documents les plus récents, consultez attentivement
la table des matières et l’index : vous trouverez les informations qui se
apportent directement à votre sujet.
Si
vous lisez régulièrement un magazine,
si vous feuilletez régulièrement les journaux, certains articles vous
passionneront, d’autres complèteront vos connaissances de cours. Découpez-les et conservez-les, en
prenant soins de les ranger dans des chemises cartonnées classées par thèmes. Ils vous aideront à faire le lien entre les
cours et l’actualité. Et vous deviendrez le roi de la doc !