D’après le dictionnaire Trésor de la langue française informatisé (TLFI)
Un principe est l’origine première d’une chose, un début absolu. Un principe peut encore être la cause active de quelque chose, ce qui a la propriété de produire certains effets. logique, un principe est une propriété évidente et indémontrable, présupposée dans toute opération déductive. Une conséquence est une suite logique à un principe
Sens philosophique
On peut distinguer plusieurs domaines d’application du couple principe/conséquence. En logique, un principe est une proposition qui se situe au début d’une déduction et qui ne se déduit quant à elle d’aucune autre proposition, la proposition déduite est alors dite conséquence. Plus généralement, une science se constitue à partir d’un ensemble de propositions fondamentales dont toutes les autres propositions dépendent. Pascal affirme ainsi que « les principes se sentent, les propositions se concluent et le tout avec certitude quoique par différentes voies ». D’un point de vue ontologique, le principe est la cause d’une action, ce qui produit un effet (sa conséquence). Plus généralement, le principe d’une chose est ce qui en fait saisir les propriétés essentielles. Enfin, dans le domaine pratique, les principes sont des règles ou des normes qui déterminent, qui commandent les actions, ces dernières étant leurs conséquences. Mais dans ce domaine, l’ajustement des principes aux conséquences n’est pas un donné mais au contraire un objectif, d’où par exemple l’importance en morale de la casuistique (apprentissage de l’application des principes moraux aux situations de la vie).
Développement d’un exemple
Donnons tout d’abord quelques exemples de principes scientifiques : principe d’Archimède, principe de la conservation de l’énergie, principe de l’action et de la réaction, principe d’inertie, etc. Du point de vue ontologique, Montesquieu distingue le principe d’une chose et sa nature. C’est ainsi qu’il dit que la nature d’un gouvernement est ce qui le fait être tel, sa structure particulière tandis que son principe est ce qui le fait agir, à savoir les passions humaines. Pour les principes moraux, on pourra penser par exemple aux Dix commandements.
Pour aller plus loin
En psychanalyse, Freud a théorisé ce qu’il a appelé le principe de plaisir et le principe de réalité. Selon le premier, l’enfant est déterminé à rechercher ce qui pour lui est source de plaisir et à fuir ce qui est source de douleur (la recherche et la fuite effective étant les conséquences de ce principe). Le second principe pose qu’au fur et à mesure de ses contacts avec la réalité, l’enfant est amené à renoncer à certains plaisirs et à accepter certaines douleurs pour éviter un plus grand mal.