L'art est fait pour troubler, la science rassure
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Un début de problématisation ...
"La science, traditionnellement, est perçue comme une activitĂ© qui vise Ă dĂ©couvrir l'ordre de la nature. TĂąche difficile, puisque cet ordre est souvent dissimulĂ©. Mais tĂąche dont le but idĂ©al est sans Ă©quivoque : tout ce qui est opaque doit devenir transparent, tout ce qui est confus doit ĂȘtre mis en ordre. Sans doute est-ce pour cette
raison que le peintre Georges Braque avançait cette formule :" l'art est
fait pour troubler. La science rassure". Mais aujourd'hui, les scientifiques s'intĂ©ressent au dĂ©sordre sous toutes ses formes; et l'idĂ©e mĂȘme d'Ă©laborer une "science du dĂ©sordre" prend consistance. Faut-il donc admettre que la situation a changĂ©? Comment comprendre et comment Ă©valuer la mutation qui est en train d'engendrer une science d'un genre inhabituel".Â
(Thuiller, 1991).Â
Cette tendance se manifeste dans tous les domaines scientifiques. On citera de nouveaux concepts mathĂ©matiques tels que les structures chaotiques, les fractales, les attracteurs Ă©tranges; ils sont maintenant utilisĂ©s en physique, chimie, biologie, astronomie, etc..Â
La chimie et la
physique du solide, la science des matĂ©riaux n'ont pas Ă©chappĂ© Ă cette tendance; les MNC connaissent un regain d'intĂ©rĂȘt depuis les annĂ©es 60-70. Bien entendu, cet engouement n'est pas seulement culturel : les MNC, souvent plus lĂ©gers, parfois plus mallĂ©ables et plus faciles Ă mettre en forme, presque toujours moins coĂ»teux, remplacent inexorablement les MC, lorsque leurs propriĂ©tĂ©s s'y prĂȘtent.Â
Ce phénomÚne est particuliÚrement spectaculaire en aéronautique et dans l'industrie automobile : chaque année, dans un avion, une voiture, quelques kg de métal (MC) sont remplacés par leur équivalent en volume de composites ou de polymÚres (MNC).
Un autre exemple est fourni par le bĂątiment (Tab. I.1), gros utilisateur de MNC.
 "La science, traditionnellement, est perçue comme une activitĂ© qui vise Ă dĂ©couvrir l'ordre de la nature. TĂąche difficile, puisque cet ordre est souvent dissimulĂ©. Mais tĂąche dont le but idĂ©al est sans Ă©quivoque : tout ce qui est opaque doit devenir transparent, tout ce qui est confus doit ĂȘtre mis en ordre. Sans doute est-ce pour cette
raison que le peintre Georges Braque avançait cette formule :" l'art est
fait pour troubler. La science rassure". Mais aujourd'hui, les scientifiques s'intĂ©ressent au dĂ©sordre sous toutes ses formes; et l'idĂ©e mĂȘme d'Ă©laborer une "science du dĂ©sordre" prend consistance. Faut-il donc admettre que la situation a changĂ©? Comment comprendre et comment Ă©valuer la mutation qui est en train d'engendrer une science d'un genre inhabituel".Â
(Thuiller, 1991).Â
Cette tendance se manifeste dans tous les domaines scientifiques. On citera de nouveaux concepts mathĂ©matiques tels que les structures chaotiques, les fractales, les attracteurs Ă©tranges; ils sont maintenant utilisĂ©s en physique, chimie, biologie, astronomie, etc..Â
La chimie et la
physique du solide, la science des matĂ©riaux n'ont pas Ă©chappĂ© Ă cette tendance; les MNC connaissent un regain d'intĂ©rĂȘt depuis les annĂ©es 60-70. Bien entendu, cet engouement n'est pas seulement culturel : les MNC, souvent plus lĂ©gers, parfois plus mallĂ©ables et plus faciles Ă mettre en forme, presque toujours moins coĂ»teux, remplacent inexorablement les MC, lorsque leurs propriĂ©tĂ©s s'y prĂȘtent.Â
Ce phénomÚne est particuliÚrement spectaculaire en aéronautique et dans l'industrie automobile : chaque année, dans un avion, une voiture, quelques kg de métal (MC) sont remplacés par leur équivalent en volume de composites ou de polymÚres (MNC).
Un autre exemple est fourni par le bĂątiment (Tab. I.1), gros utilisateur de MNC.
Â
"La science, traditionnellement, est perçue comme une activitĂ© qui vise Ă dĂ©couvrir l'ordre de la nature. TĂąche difficile, puisque cet ordre est souvent dissimulĂ©. Mais tĂąche dont le but idĂ©al est sans Ă©quivoque : tout ce qui est opaque doit devenir transparent, tout ce qui est confus doit ĂȘtre mis en ordre. Sans doute est-ce pour cette
raison que le peintre Georges Braque avançait cette formule :" l'art est
fait pour troubler. La science rassure". Mais aujourd'hui, les scientifiques s'intĂ©ressent au dĂ©sordre sous toutes ses formes; et l'idĂ©e mĂȘme d'Ă©laborer une "science du dĂ©sordre" prend consistance. Faut-il donc admettre que la situation a changĂ©? Comment comprendre et comment Ă©valuer la mutation qui est en train d'engendrer une science d'un genre inhabituel ?
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