a-t-on le droit de philosopher dans un monde dominé par l'éfficacité technique

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Un début de problématisation ...

    Un monde dominé par l'efficacité technique semble ici être un monde dans lequel l'homme a domestiqué la mchine et, pourqoi pas, un homme qui se pense lui-même comme un rouage efficace d'une structure globale. A première vue, on croirait qu'il s'agit bien de notre monde, celui dans lequel nous vivons, ici et actuellement. Les prophéties annonçant une telle société nous ont pourtant mis en garde, du 1984 de George Orwell avec son système totalitaire et sa novlangue, ce langage créé pour l'efficacité, à Farenheit 451 de Ray Bradbury, dans lequel les livres n'ont même plus leur place. Pourtant, malgré l'omniprésence de la technique et de la technoligie dans nos vies, ces sociétés paraissent encore plutôt exagérées et, si de telles situations tendent à se produire, c'est plutôt de manière métaphorique. Les livres ne sont bien entendus pas détruits dans notre société et, au contraire, de plus en plus choyés, sauvegardés... la numérisation à tout-va des ouvrages, pratiquée par exemple par Google, et le succès de tablettes graphiques censées améliorer le confort de lecture des livres électroniques, à l'image de l'Ipad de la société Apple, qui a pourtant fait de son cheval de bataille la transmission de l'efficacité technique de ses machines aux utilisateurs, montre que tout s'organise au contraire pour que la connaissance soit partagée. L'efficacité technique permettrait-elle, alors, de philosopher davantage en rendant accessible toute la connaissance?
Rien n'est moins sûr. Le développement du formidable outil qu'est Internet ne semble pas avoir changé les pratiques des individus en faveur de la méditation philosophique ou, plus simplement, de la lecture des ouvrages et des présentations des pensées rendus accessibles sur la toile. De plus, penser et connaître n'est pas la même chose. Enfin, l'efficacité n'est pas un critère à prendre en compte lorsqu'il s'agit de philosophie. Comment pourrait-on exiger un résultat absolu, définitif et reproductible en matière de pensée?
Se demander si l'on a le droit de philosopher dans uen telle société, c'est admettre que la philosophie est marginale. Il s'agirait presque d'un acte de résistance. Comment donc chercher du sens dans un monde dominé par la production, un monde post-moderne dans lequel, une fois les machines conçues pour produire davantage, les hommes eux-mêmes seraient transformés en machines, en rouages d'une société de plus en plus mécanique? Voici ce qu'il faudra explorer ici, en se demandant si ce "monde dominé par l'efficacité technique" est bien le notre et si la philosophie y a encore sa place, au-delà des simples leçons et de la recherche universitaire.

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Citations sur a-t-on le droit de philosopher dans un monde dominé par l'éfficacité technique :

Le mystère des choses est la source de toute cruauté à l'égard des hommes... Dans cette perspective la technique est moins dangereuse que les génies du Lieu... La technique nous arrache au monde heideggerien et aux superstitions du Lieu. Dès lors une chance apparaît: apercevoir les;hommes en dehors de la situation où ils sont campés, laisser luire le visage humain dans sa nudité. - E. Levinas
Le droit naturel devient ce qui va de soi, ce que telle communauté considère comme obligation et droit si évidents qu'il lui semblerait ridicule de le formuler... Le droit naturel devient ainsi le droit non-écrit, supérieur au droit écrit parce qu'il n'a pas besoin de celui-ci pour être reconnu. Il n'en est pas moins historique... C'est ... lui qui, en évoluant, force le droit écrit à évoluer. (Philosophie politique) - F. Weil
Celui qui domine les autres est fort, celui qui se domine, est puissant. - Inconnu
La violence du temps creuse dans l'âme des pertes irrémédiables -mémoire fissurée, croulante; de même elle creuse dans la chair, avec une aveuglante et précise efficacité cette empreinte qui se nomme vieillissement. Permanente et inflexible violence du vieillir... - Dadoun
Le besoin du droit naturel est aussi manifeste aujourd'hui qu'il l'a été durant des siècles et même des millénaires. Rejeter le Droit naturel revient à dire que tout droit est positif, autrement dit que le Droit est déterminé exclusivement par les législateurs et les tribunaux des différents pays. - Léo Strauss