SOMMES NOUS LES ESCLAVES DE NOS DESIRS
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Un début de problématisation ...
Nous faisons maintes expériences du désir. Soit il devance notre
conscience ou notre
volonté : nous lui cédons ou parvenons à le neutraliser ; soit nous le portons jusqu’à son but, dans la joie, avec un
sentiment d’achèvement, comme dans l’amour. Dans tous les cas, le désir, contrairement à nos volontés, ne semble pas émaner de notre nature raisonnable et réflexive. Il est donc vécu soit comme un élan qui nous aliène ou une force qui nous expulse hors de nous, soit comme une puissance mystérieuse par laquelle pourtant nous nous réalisons.
Pour être heureux, il est donc nécessaire, si l’on en croit Epicure, de pratiquer l’éthique, qui est rapport réflexif au désir, analyse destinée à la maîtrise de soi, dans un but de
liberté et de bonheur. Mais quel est le statut du
désir ? Est-il le moyen du
bonheur ou de la liberté, ou bien leur obstacle ? Quel rapport devons-nous avoir au
désir si notre
désir est d’être heureux ou libre ? Car il est bien clair que le
désir est ambivalent : sa réalisation et sa satisfaction sont tantôt ce qui
fait notre joie, tantôt notre désarroi. Mais à l’inverse, le malheur et la servitude sont-ils dus à ce que le
désir ne parvient jamais à se réaliser comme il devrait l’être, empêché par une multitude de jugements erronés et de situations sociales qui en perturbent l’accomplissement ? Ou peut-on au contraire penser que c’est le
désir lui-même qui rend tout
bonheur ou toute
liberté inaccessibles ? Dans ces questions, c’est notre le sens de notre situation à l’égard de nos
désirs qui est questionné : sommes-nous libres à l’égard de nos désirs, ou bien en sommes-nous esclaves ?
Il n’en reste pas moins que si le
désir est une donnée de nature - si tout
homme désire -, il semble contradictoire de
pouvoir se libérer du
désir (ce que nous envisagerions à supposé que nous en soyons esclaves), ce qui serait se libérer de notre nature ; tout comme paraît impossible de libérer le désir, à savoir le laisser se déployer librement (si nous n’en sommes pas esclaves), si ce sont bien les contextes socio-politiques, notre « seconde nature » ou mieux : notre nature sociale, qui lui font obstacle.
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Citations sur SOMMES NOUS LES ESCLAVES DE NOS DESIRS :
Nous sommes esclaves des lois pour pouvoir ĂŞtre libres. -
Marcus Tullius Ciceron
Nous sommes responsables de ce que nous sommes et nous avons le pouvoir de faire nous-mêmes tout ce que nous désirons être. -
Swami Vivekanananda
La liberté d'être ce que nous sommes ne nous suffit pas ; nous voulons encore celle d'être ce que nous ne sommes pas. -
Jean Grenier
La volonté, dont le rôle habituel est de s'opposer aux désirs, est en réalité au service du désir: elle est un effort sélectif des désirs pour retrouver par delà la multitude des désirs, l'unité du désir d'infini. -
J. Lacroix
En donnant la liberté aux esclaves, nous assurons celle des hommes libres. -
Abraham Lincoln