l'universel
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Un début de problématisation ...
• l'universel
Il s’agit de définir le terme et de voir en quoi il pose problème.
• PROBLEME : la
connaissance peut-elle être universelle ? Il s’agit de s’interroger sur le projet encyclopédique.
Les
sujets « définition »
Rappel :
1. Le problème, pas plus que la question ou, plutôt, le questionnement, n’est donné dans le sujet.
2. Il s’agit de définir dans toute son extension conceptuelle une notion dont la définition
fait problème.
3. Ce type de
sujet invite le candidat à donner, ou clarifier la définition d’une notion.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire :
1. Ne pas s’interroger sur les différents sens de la notion conduit inévitablement au contresens, à l’incohérence et à l’extravagance.
2. Il ne faut pas traiter le
sujet comme si aucun problème de définition se posait.
3. Il ne faut pas se contenter de se faire l’écho de ce que l’opinion commune dirait de manière hâtive et non philosophique.
4. Il ne faut jamais oublier qu’un
sujet est toujours problématique, c'est-à -dire qu’il est proposé dans une perspective bien définie.
5. Il ne faut pas céder à la tentation de dire tout ce que l’on a envie de dire à propos de la notion, mais faire l’effort de réellement s’interroger sur le problème sous-tendu par la difficulté conceptuelle.
Ce qu’il faut faire :
1. Il faut découvrir le sens du problème ainsi que les différentes manières de le résoudre. Il faut analyser la notion.
2. Il faut d’abord chercher à saisir quel est le problème soulevé par le sujet. Il faut faire apparaître le ou les problèmes posés par cette notion.
3. Il faut voir en quoi ce
sujet est une vraie question implicite, c'est-à -dire qu’il ne peut pas trouver une réponse de manière immédiate et catégorique.
4. Il faut entendre par là que le problème sous tendu par le
sujet renvoie à une certaine compréhension sous-tendue par un problème de définition. Il faut s’interroger sur les problèmes que pose l’existence et la valeur de cette notion.
5. Il faut que la compréhension du
sujet soit « problématique » ; c'est-à -dire qu’elle fasse apparaître la portée du sujet, ses enjeux, les questions qu’il pose, les problèmes qu’il soulève.
6. Il faut rapporter le
sujet Ă toutes ces questions en montrant comment il est possible de les aborder, les comprendre, et les traiter.
UNIVERSEL (adj. et n. m.) ÉTYM.: latin universalis, de universus, "tout entier". (ADJ.) SENS ORDINAIRE ET PHILOSOPHIQUE: qui s'applique à tout l'univers. LOGIQUE: se dit d'une proposition qui vaut pour une totalité d'êtres ou d'idées. (SUBST.) PHILOSOPHIE: employé comme substantif, désigne en général une idée ou une valeur supérieures, traitées comme un type idéal (le bien, le beau, etc.), ou une perspective susceptible d'orienter l'humanité dans son ensemble (la paix, la justice...). L'universalité d'une proposition* (ex.: "Tous les
hommes sont mortels"), ou celle d'une loi*
physique (ex.: "L'attraction et la gravitation sont universelles parce que tous les
corps y sont soumis"), se déduisent du raisonnement et de l'expérience. L'universalité de valeurs, d'idées, de
sentiments ou de principes, si elle ne peut être que postulée, est souvent requise pour la cohérence d'une doctrine philosophique. Ainsi, chez Platon*, la référence à un monde d'Idées*, essences* éternelles dont participent les choses sensibles particulières, imparfaites et passagères, fonde-t-elle la possibilité même de la
connaissance vraie. Pour Kant*, l'idée même de loi
morale implique son universalité: "Agis uniquement d'après la maxime qui
fait que tu peux vouloir en mĂŞme
temps qu'elle devienne une loi universelle (_Fondement pour la métaphysique des moeurs_, II). Selon Hegel*, la
raison est l'universel qui s'accomplit dans la
réalité historique et lui donne ainsi un sens*: "présent dans les fins particulières", même lorsque celles-ci semblent contredire sa réalisation, l'universel dépasse et englobe chaque contradiction et peut être qualifié de "concret", puisqu'il devient progressivement le
réel lui-même (cf. Raison). TERMES VOISINS: général; total. TERMES OPPOSÉS: particulier; singulier. UNIVERSALISME L'universalisme fut d'abord la croyance religieuse suivant laquelle tous les
hommes sont destinés au salut*. Puis on parla de
religions "universalistes" pour désigner toute
religion prétendant à l'universalité, contrairement aux
religions traditionnelles attachées à une seule culture, ou à un seul peuple. Aujourd'hui, une philosophie, ou une doctrine, est dite "universaliste" si elle est vigoureusement rationaliste, à la manière de Descartes* et de Kant*, en ce sens qu'elle insiste sur l'unité du genre
humain ("le bon sens est la chose du monde la mieux partagée") et sur la portée nécessairement universelle de nos exigences morales et juridiques. Si Luc Ferry et Alain Renaut en France, John Rawls* aux États-Unis sont des universalistes, ils n'en sont pas moins très ouverts aux interrogations soulevées par les communautaristes*, avec lesquels ils entretiennent un débat permanent. UNIVERSAUX (QUERELLE DES) Les universaux sont des termes désignant des catégories générales (ou des concepts): ainsi, par exemple, l'humanité ou la santé. La
philosophie médiévale se demandait si ces catégories générales existaient réellement (comme les choses tangibles), ou bien si elles n'étaient que des symboles* conventionnels: des "voix" comme on le disait à l'époque. Pour les réalistes (Duns Scot, 1270-1308; cf. Réalisme), les universaux sont présents dans les choses, même s'ils se distinguent d'elles "formellement". Pour Guillaume d'Occam*, seul ce qui est singulier existe, et les universaux ne sont que des "termes qui prennent la place des choses" dans nos énoncés. Un universel n'est pas une "substance" mais un "prédicat", ou encore une "intention" de l'âme. Le nominaliste Jean Buridan (1300-1366; cf. Âne de Buridan) distingue différentes formes d'universaux, affirmant que certains ne renvoient plus du tout aux choses elles-mêmes, mais exclusivement à la manière dont on les perçoit. Cf. Nominalisme. CORRÉLATS: absolu; beau; devoir; droit; éthique; morale; nécessaire; particulier; raison; relativisme. Problème :
Le projet encyclopédique
Introduction
D'une recherche vaine de totalisation du savoir à un système en expansion.
I. Un projet condamné à rester projet
A. Une démesure suspecte
B. Une conception immédiate mais stérile du savoir
Transition
Ériger ce projet comme fin, c'est se condamner à l'échec. Mais en même temps, comment peut-on préjuger de l'utilité d'une
connaissance ? S'il est subordonné à d'autres fins, humanistes ou citoyennes, le projet encyclopédique trouve sa justification et révèle toute son ampleur.
Il. Le projet encyclopédique au service des
hommes et di, progrès social et politique
A. Un moyen d'Ă©change et un principe d'organisation rationnel
B. Un outil de libération de l'individu et de progrès de la société
Transition
Le projet encyclopédique serait justifié par les services qu'il rendrait à l'humanité et par la conception libératrice qu'il véhiculerait. Mais si l'on cesse de penser le projet encyclopédique comme une somme, un dictionnaire des
connaissances et qu'on le conçoit comme une organisation systématique de celles-ci, ne prend-il pas alors une dimension proprement philosophique ?
III. Projet encyclopédique et projet philosophique
A. D'un principe d'organisation externe Ă un principe d'organisation interne
B. Projet encyclopédique et découverte
Conclusion
Le caractère infini d'une tâche qui, à l'instar de la pensée, se doit d'être perpétuellement
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