Citations / Arthur Schopenhauer
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N'avoir jamais et d'aucune mainière besoin des autres et le leur faire voir, voilà absolument la seule manière de maintenir sa supériorité dans les relations.
Ce que chacun recherche et aime avant tout, non seulement dans la simple conversation, mais encore à fortiori dans le service public, c'est l'infériorité de l'autre.
Il ne faut pas empiéter sur l'avenir en demandant avant le temps ce qui ne peut venir qu'avec le temps.
L'homme du monde parfait serait celui que l'indécision ne ferait jamais rester à court et que rien non plus ne ferait se presser.
Le monde dans lequel chacun vit dépend de la facon de le concevoir.
La solitude offre à l'homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d'être avec soi-même, et le second de n'être pas avec les autres.
L'essentiel pour le bonheur de la vie, c'est ce que l'on a en soi même.
En cruauté impitoyable, l'homme ne le cède à aucun tigre, à aucune hyène.
Pour ne pas devenir très malheureux, le moyen le plus certain est de ne pas demander à être heureux.
La richesse est pareille à l'eau de mer : plus on en boit , plus on a soif.
Les amis se prétendent sincères ; or ce sont les ennemis qui le sont.
Le fou court après les plaisirs de la vie et trouve la déception ; le sage évite les maux.
Personne n'a vécu dans le passé, personne ne vivra dans le futur ; le présent est le mode de toute vie.
D'une manière générale, il est vrai que les sages de tous les temps ont toujours dit la même chose, et les sots, c'est-à -dire l'immense majorité de tous les temps, ont toujours fait la même chose, savoir le contraire, et il en sera toujours ainsi.
Toute vérité franchit trois étapes. D'abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant été une évidence.
Tout bonheur est négatif, sans rien de positif; nulle satisfaction, nul contentement, par suite, ne peut être durable.
Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne saurait être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin; sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau.
De là ce fait bien significatif par son étrangeté même: les hommes ayant placé toutes les douleurs, toutes les souffrances dans l'enfer, pour remplir le ciel n'ont plus trouvé que l'ennui.
Le moi, voilà le point noir de la conscience.
Leur accomplissement (des désirs de l'homme), ... miroite devant nous; mais, dès qu'ils sont atteints, ils ne sont plus les mêmes; on les oublie...
La devise générale de l'histoire devrait être Eadem sed aliter (les mêmes choses mais d'une autre manière).
La volonté est la substance intime de toute chose particulière, comme de l'ensemble; c'est elle qui se manifeste dans la force naturelle aveugle; elle se retrouve dans la conduite raisonnée de l'homme; si toutes deux diffèrent si profondément c'est en degré et non en essence.
Au regard de l'éternité, la mort n'est qu'un avatar.