Citations / Benedict (Baruch) Spinoza
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L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation, non de la mort, mais de la vie.
Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être.
Le Sage, au contraire, considéré en cette qualité, ne connaît guère le trouble intérieur, mais ayant, par une certaine nécessité éternelle conscience de lui même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d'être et possède le vrai contentement.
Et qui, enfin, ne peut gouverner ses désirs ... ne peut cependant jouir de la paix de l'âme, de la connaissance et de l'amour de Dieu mais périt nécessairement.
La béatitude n'est pas la récompense de la vertu: c'est la vertu elle-même.
Que si la Raison, en dépit de ses réclamations contre l'Ecriture, doit cependant lui être entièrement soumise, je le demande, devons nous faire cette soumission parce que nous avons une raison, ou sans raison et en aveugles? Si c'est sans raison, nous agissons comme des insensés et sans jugement; si c'est avec une raison, c'est donc par le seul commandement de la Raison que nous adhérons à l'Ecriture, et donc si elle contredisait à la Raison, nous n'y adhérerions pas.
La Béatitude n'est pas le prix de la vertu, mais la vertu elle-même, et cet épanouissement n'est pas obtenu par la réduction de nos appétits sensuels mais c'est au contraire cet épanouissement qui rend possible la réduction de nos appétits sensuels.
Par Droit et Institution de la Nature, je n'entends autre chose que les règles de la nature de chaque individu, règles suivant lesquelles nous concevons chaque être comme déterminé à exister et à se comporter d'une certaine manière.
Ceux qui ignorent les vraies causes des choses confondent tout et sans aucune protestation de leur esprit, forgent aussi bien des arbres parlants que des hommes parlants, imaginent des hommes naissant de pierres...
Une imagination est une idée qui indique plutôt l'état présent du corps humain que la nature d'un corps extérieur, non pas distinctement bien sûr, mais confusément; ce qui fait que l'esprit est dit errer.
La justice est une disposition constante de l'âme à attribuer à chacun ce qui d'après le Droit civil lui revient.
La justice et l'injustice entendues en toute rigueur, ne sauraient se concevoir que dans un Etat.
Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir.
La fin de l'Etat est donc en réalité la liberté.
L'homme libre, c'est à dire qui vit selon le seul commandement Raison.
Les décrets de l'Âme ne sont rien d'autre que les appétits eux-mêmes et varient en conséquence selon la disposition du Corps.
Il n'est aucune affection du corps dont nous ne puissions former quelque concept clair et distinct.
Les hommes peuvent différer en nature en tant qu'ils sont dominés par des affections qui sont des passions; et dans la même mesure, le même homme est changeant et inconstant.
... dans un Etat et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à lui-même mais un sujet.
Les décrets de l'Âme ne sont rien d'autre que les appétits eux-mêmes et varient en conséquence selon les dispositions variables du Corps.
Aussi, quoique nous ne nous souvenions pas d'avoir existé avant le corps, nous sentons cependant que notre esprit, en tant qu'il enveloppe l'essence du corps sous l'espèce de l'éternité, est éternel, et que cette existence de l'esprit ne peut être définie par le temps ou expliquée par la durée.
Les Philosophes ont employé le mot pour désigner l'accord ou le non-accord d'une idée avec son objet; ainsi, l'on appelle IDÉE VRAIE, celle qui montre une chose comme elle est en elle-même; FAUSSE celle qui montre une chose autrement qu'elle n'est en réalité.
En tant que les hommes sont en proie à la colère, à l'envie, ou quelque sentiment, ils sont entraînés à l'opposé les uns des autres et contraires les uns aux autres, et d'autant plus redoutables qu'ils ont plus de pouvoir et sont plus habiles et rusés que les autres animaux.
Quelquefois, il arrive qu'une nation conserve la paix à la faveur seulement de l'apathie des sujets, menés comme du bétail et inaptes à s'assimiler quelque rôle que ce soit sinon celui d'esclave. Cependant, un pays de ce genre devrait plutôt porter le nom de désert, que de nation!
C'est notre conscience qui nous fait croire que l'homme est le centre de l'univers.
L'homme libre, c'est à dire celui qui vit suivant les seuls conseils de la raison, n'est pas dirigé dans sa conduite par la crainte de la mort.