Citations / (Emile Chartier) Alain
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Nous n'avons pas toujours assez de force pour suppoorter les maux d'autrui.
Les métiers sans ennuis sont les métiers qu'on ne fait pas.
Quand le pouvoir n'est pas résolu à forcer l'obéissance, il n'y a plus d'obéissance.
...il est de nécessité que tout homme apprenne à lire et à écrire avant d'apprendre à penser. Tout langage est d'abord ramage et gazouillement, comme des oiseaux.
Faire et non subir, tel est le fondement de l'agréable.
Ce qui console d'un travail difficile, c'est qu'il est difficile ».
Il faut qu'une vérité soit révélée ; non pas une vérité neuve, mais au contraire vieille comme les rues, et cent fois prouvée.
La connaissance craque, aussi bien que l'amour, aux hommes sans courage.
[...] l'effort qu'on fait pour être heureux n'est jamais perdu.
Se réveiller, c'est se mettre à la recherche du monde.
Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté.
C'est un grand art quelquefois de vouloir ce que l'on est assuré de désirer.
Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y réflechir.
J'en viens à ceci, que les travaux d'écolier sot des épreuves pour le caractère, et non point pour l'intelligence. Que ce soit orthographe, version ou calcul, il s'agit de surmonter l'humeur, il s'agit d'apprendre à vouloir.
Le maître ne nous apprend rien d'autre que ceci, qu'il faut que chacun soit son propre maître, ce qui fait tous les hommes égaux.
Je plains ceux qui ont l'air intelligent ; c'est une promesse qu'on ne peut tenir.
L'art de vivre consiste d'abord, il me semble, à ne se point quereller soi-même sur le parti qu'on a pris ni sur le métier qu'on a fait.
L'esprit humain se forme non à choisir, mais à accepter ; non à décider si une oeuvre est belle, mais à réfléchir sur l'oeuvre belle. Ainsi, en dépit de lieux communs trop évidents, il y a imprudence à vouloir juger par soi. C'est l'humanité qui pense.
...on ne donne aux gens que l'espoir que l'on a.
Réfuter est sans style.
Aimer, c'est trouver sa richesse hors de soi.
Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude, quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à nous-même.
Nous n'avons pas toujours assex de force pour supporter les maux d'autrui.
On peut défaire n'importe quel bonheur par la mauvaise volonté.
Le paradoxe humain c'est que tout est dit et que rien n'est compris.
L'histoire est un grand présent, et pas seulement un passé.
Désordre dans le corps, erreur dans l'esprit, l'un nourrissant l'autre, voilà le réel de l'imagination.
Le doute est le signe de la certitude.
C'est la foi même qui est Dieu.
Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.
L'imagination est pire qu'un bourreau chinois ; elle dose la peur ; elle nous la fait goûter en gourmets.
Le plus bel amour ne va pas loin si on le regarde courir. Mais plutot il faut le porter à bras comme un enfant chéri.
Toute douleur veut être contemplée, ou bien elle n'est pas sentie du tout.
C'est peu de prendre les êtres comme ils sont, et il faut toujours en venir-là ; mais les vouloir comme ils sont, voilà l'amour vrai.
Un fou qui dit par hasard le vrai n'a pas la vérité.
Une idée que j'ai, il faut que je la nie : c'est ma manière de l'essayer.
La Prose va sans Dieu.
Nous respectons la raison, mais nous aimons nos passions.
L'individu n'est que la moitié d'un homme.
Une idée que j'ai, il faut que je la nie : c'est ma manière d'essayer.
Séparer la vérité de l'erreur, c'est l'affaire de ceux qui pensent en société.
L'individu qui pense contre la société qui dort, voilà l'histoire éternelle, et le printemps aura toujours le même hiver à vaincre.
Qu'il est difficile d'être couragex sans se faire méchant !
L'espérance fait naitre les raisons d'espérer, et le bon présage fait arriver la chose.
Il n'est pas difficile d'ête malheureux ; ce qui est difficile c'est d'être heureux ; ce n'est pas une raison pour ne pas essayer ; au contraire ; le proverbe dit que toutes les belles choses sont difficiles.
... Je ne sais ce que c'est que voulloir sans faire.
Tout pouvoir est méchant dès qu'on le laisse faire ; tout pouvoir est sage dès qu'il se sent jugé.
L'homme s'ennuie du plaisir recu et préfère de bien loin le plaisir conquis.
Mais le propre des hommes passionnés est de ne pas croire un seul mot de ce que l'on écrit sur les passions.
On n'agirait jamais, si l'on considérait le poids immense des choses et la faiblesse de l'homme. C'est pourquoi il faut agir et penser son action.
La vie est un travail qu'il faut faire debout.
Celui qui met toute son attention sur un acte difficile, celui-là est parfaitement heureux.
Tout homme est sensible quand il est spectateur. Tout homme est insensible quand il agit.
Plus on sait, et plus on est capable d'apprendre.
Aucun possible n'est beau ; le réel seul est beau.
L'âme, c'est ce qui refuse le corps.