le bonheur se mérite-t-il ?
Sujets / La morale / Le bonheur /
Un début de problématisation ...
Analyse des termes : • Bonheur est un terme duel qui est donc impensable sans son contraire, le malheur. Ce qu’il nous faut comprendre c’est la dualité bonheur/malheur. Ne pas confondre toutes les notions : le plaisir n’est pas le bonheur, le plaisir est plus limité, plus bref, moins complet que le bonheur, il est lié aux sens et de nature corporelle. Son contraire est la douleur,
sentiment de souffrance physique. Il y a peu de différences entre l’un et l’autre, un plaisir peut virer à la douleur, au dégoût, à l’amertume. La souffrance s’oppose au
bonheur comme un état de déchirement intérieur, par rapport au caractère complet, par rapport à la plénitude du bonheur. La joie est le plus souvent l’accomplissement d’un désir, la coïncidence momentanée entre l’ordre de nos attentes et l’ordre de la nature. Une lettre qui arrive que l’on attendait depuis longtemps, et c’est une joie. La gaité est plus superficielle est artificielle, c’est une émotion entretenue, une excitation qui simule la joie mais sans être la joie. Lors d’un banquet on peut-être momentanément gagné par la gaité générale, mais sans que cela mettre fin de façon durable à une souffrance intérieure. Un euphorisant en ce sens procure une gaité, mais jamais de joie. Par contre le contentement est proche du bonheur, car le
bonheur enveloppe la plénitude de l’existence. • Se mériter : acte considéré en fonction des efforts déployés par le
sujet pour surmonter des difficultés ou vaincre des obstacles. Ces efforts rendraient la personne estimable. Kant : "Le mérite est cette qualité d'une personne qui repose sur le vouloir propre du sujet, conformément à laquelle une
raison lĂ©gislatrice universelle (de la nature aussi bien que du libre vouloir) s'accorderait Ă toutes les fins de cette personne. Il est donc tout Ă
fait distinct de l'habileté à se procurer un bonheur." (Théorie et pratique, note p. 15, Vrin). Problématique: Se demander si le
bonheur se mérite, c'est présupposer qu'on peut le construire et se hisser jusqu'à lui. Mais cette hypothèse ne tient pas compte du
fait que le
bonheur peut échapper à nos prises, en ce sens où il ne dépend pas de nous. Nous sommes devant un paradoxe : d’un côté le
bonheur nous échappe par sa pure gratuité, il ne peut donc se mériter et de l’autre il est mis entre nos mains comme le résultat de l’action : nous pouvons alors le mériter à force de persévérance. Comment le
bonheur pourrait-il se mériter s'il est un don gratuit et pas une œuvre humaine ?
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Citations sur le bonheur se mérite-t-il ? :
A mesure que se développe la notion d'une responsabilité morale de la personne, le bonheur dont il s'agit est moins un bonheur échu qu'un bonheur mérité. -
Robin des bois
A mesure que se développe la notion d'une responsabilité morale de la personne, le bonheur dont il s'agit est moins un bonheur échu qu'un bonheur mérité. (La morale antique) -
Robin
Le mérite, c'est d'ajourner le bonheur. -
Jules Lachelier
Le bonheur, ca se prend pas de force, ca se mérite. -
Felix Leclerc
Subdiviser un homme, c'est l'exécuter, s'il a mérité la peine de mort; c'est l'assassiner s'il ne la mérite pas. La subdivision du travail est l'assassinat d'un peuple. -
Engels