Qu'est-ce qu'ĂŞtre conscient ?
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Un début de problématisation ...
Construire un plan analytique
À savoir :
1.Comme son nom l’indique, ce plan procède essentiellement par analyse.
2.Il s’agit d’examiner de manière attentive, une ou des notions, une expression ; dans tous les cas de faire apparaître le problème posé par le
sujet afin de tenter d’y apporter une réponse, la plus claire possible.
3.Le plan analytique permet de faire apparaître progressivement les différents sens d’une notion.
Une analyse doit toujours ĂŞtre progressive.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire :
1.Il ne faut pas se comporter comme si tout allait de soi, comme si tout Ă©tait simple dans le sujet.
2.Il ne faut pas faire comme si la notion ou les notions convoquées par le sujet, ne posaient pas de problème de définition.
3.Il ne faut pas en rester au sens premier, voire à la définition simpliste que l’opinion commune donnerait de manière hâtive de la notion convoquée par le sujet.
4.Il ne faut pas céder à la tentation de l’unilatéralité.
5.Il ne faut pas non plus vous perdre dans des digressions sans fin, qui vous conduiraient à perdre de vue l’essentiel.
Exemple : « Qu’est-ce qu’un citoyen ? », il faudra d’abord procéder par approfondissement de la notion de citoyenneté, puis clarifier les ambiguïtés liées à la notion ; et enfin s’interroger sur ses implications.
Ce qu’il faut faire :
1.Il faut partir de la définition la plus simple de la notion pour aller vers la plus compliquée ou la plus complexe. Il faut procéder par approfondissement.
2.Il faut partir du sens le plus évident de la notion pour aller vers le sens le moins évident. Il faut clarifier les ambiguïtés, en procédant à une analyse définitionnelle.
3.Il faut partir de l’acception la plus critiquable de la notion pour aller vers l’acception la moins critiquable de cette même notion. Il faut mettre au jour les implications. Il faut faire apparaître le problème posé par l’existence et la valeur de cette notion.
Les
sujets « question »
Rappel :
1.Il n’existe pas de problème en soi, il n’y a de problème qu’à partir du moment où une formulation explicite des difficultés a été donnée.
2.Le problème, pas plus que la question ou le questionnement, n’est donné dans le sujet.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire :
1.Ne pas s’interroger sur les différents sens de la notion conduit inévitablement au contresens, à l’incohérence et à l’extravagance.
2.Il ne faut pas traiter la question comme si aucun problème ne se posait.
3.Il ne faut pas se contenter de se faire l’écho de ce que l’opinion commune répondrait de manière hâtive et non philosophique à la question posée par le sujet.
4.Il ne faut jamais oublier qu’un
sujet est toujours problématique, c'est-à -dire qu’il est proposé dans une perspective bien définie.
5.Il ne faut pas céder à la tentation de dire tout ce que l’on a envie de dire à propos de ce qui est contenu dans le sujet.
Ce qu’il faut faire :
1.Il faut être capable de poser et analyser des éléments d’une question.
2.Il faut d’abord chercher à saisir quel est le problème soulevé par la question. Il faut faire preuve d’esprit critique. Il faut garder un ton mesuré dans ses jugements.
3.Il faut voir en quoi ce
sujet est une vraie question implicite, c'est-à -dire qu’il ne peut pas trouver une réponse de manière immédiate et catégorique.
4.Il faut entendre par là que le problème sous tendu par le
sujet renvoie à une certaine compréhension de ce problème. Il faut faire preuve d’esprit critique.
5.Il faut que la compréhension du
sujet soit « problématique » ; c'est-à -dire qu’elle fasse apparaître la portée du sujet, ses enjeux, les questions qu’il pose, les problèmes qu’il soulève.
6.Il faut rapporter le
sujet Ă toutes ces questions en montrant comment il est possible de les aborder, les comprendre, et les traiter.
Ce type de
sujet invite le candidat à comprendre une question et à proposer une solution au problème sous-tendu par cette question.
a
conscience chez Descartes me
fait prendre
conscience de ce que je suis.
Elle me
fait prendre
conscience que le moi n'est pas maître dans sa propore maison chez Freud. C'est l'inconscient qui est un moi en moi qui me détermine.
La
conscience me
fait prendre
conscience des autres chez Sartre.
PROBLEME : L'énoncé un peu vague du
sujet invite à une formulation plus précise de la ou des problématiques en jeu. On peut se demander ce qu'est la
connaissance de soi en posant le problème de l'introspection, et si
autrui n'est pas mieux placé que moi pour me connaître dans la mesure où ma subjectivité nuirait à l'objectivité de ma propre
connaissance de moi-mĂŞme. Inversement,
autrui dans son objectivité peut-il réellement me connaître en tant que conscience, c'est-à -dire en tant que subjectivité ? Quant à nous, nous nous bornerons à traiter ici de la question du rapport entre la
conscience de soi et la
connaissance de soi (problème souvent proposé au baccalauréat dans des
sujets tels que : « Suis-je ce que j'ai
conscience d'être », ou « La
conscience immédiate de soi est-elle
connaissance de soi ? »). En effet, du point de vue de la
connaissance de soi (« savoir ce que je suis »), ce qui me distingue de toute autre personne (ce qui me « place » dans une situation unique par rapport à elles), c'est que je suis le seul à être conscient de moi : seul « je » suis conscient d'être « je ». La question est ainsi de savoir dans quelle mesure la
conscience de soi est
connaissance de soi.
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Citations sur Qu'est-ce qu'ĂŞtre conscient ? :
Vivre, ce n'est pas seulement satisfaire aux besoins matériels des organes, c'est aussi, plus encore peut-être, être conscient de la dignité humaine ; c'est ne compter que sur soi et se donner aux autres ; c'est être fort ; c'est être bon. -
Jules Verne
Toute la tâche du traitement psychanalytique pouvait être résumée dans la formule: transformer tout l'inconscient pathogénique en conscient. -
Freud
C'est de la poursuite de cet au-delĂ qui n'est rien, qu'il revient au sentiment d'un ĂŞtre conscient de soi, qui n'est que son propre reflet dans le monde des choses. Car il est le compagnon des ĂŞtres qui sont lĂ devant lui, et qui en effet qui ne se savent pas. -
Jacques Lacan
La psychanalyse existentielle rejette le postulat de l'inconscient: le fait psychique est, pour elle, coextensif à la conscience. Mais si le projet fondamental est pleinement vécu par le sujet et, comme tel, totalement conscient, cela ne signifie nullement qu'il doive être du même coup connu par lui, tout au contraire. -
Jean-Paul Sartre
Si la thérapeutique analytique agit en "transformant l'inconscient en conscient", c'est que la conscience est beaucoup plus qu'une qualité ajoutée qui ne change pas l'essence du psychique. Il est faux que la cure fasse passer le "souvenir" pathogène de l'inconscient dans le conscient, elle conduit à former un "souvenir" là où il avait "quelque chose" qui opprimait la conscience, "quelque chose qui était issu du passé mais qui était un infra-souvenir et qui, sans doute, opprimait la conscience parce qu'elle ne pouvait plus former un souvenir sur cette matière mnémonique (qui intéresse la mémoire) et affective de nature psychique. -
Paul Ricoeur